samedi 6 octobre 2012

Oh non ! Encore des Lemmings !

Quand on court en forêt on fait parfois des rencontres étranges. Je me souviens avoir croisé un jour, au détour d'un sentier, une magnifique couleuvre de presque un mètre de long. Alors que je faisais tout mon possible pour éviter de la piétiner, elle faisait ce qu'elle pouvait pour me prouver son attachement. On a eu tous les deux très peur mais ça ne nous a pas rapprochés pour autant, nos objectifs personnels étant apparemment incompatibles. Dans la série "bons moments surréalistes", je me souviens également d'un tout petit écureuil gris qui m'attendait tranquillement au milieu du chemin et a grimpé le long de ma manche jusque sur mon épaule. Mais que fais-tu là, petit gars, tu es perdu ? Tu devrais être un peu plus méfiant, tu sais. La pauvre boule de poil avait l'air aussi douée pour la vie sauvage que moi pour la course à pied. J'ai eu beaucoup de mal à le laisser partir, j'espère qu'il a eu une vie paisible et j'espère surtout qu'il n'a pas croisé la couleuvre.

J'espère.

Je ne vous parlerai pas du jour où j'ai noté dans mon carnet d'entraînement : "Encore vu Joe le pervers et son imper vert", c'est un blog sérieux ici. On croise beaucoup de monde quand on court, et à l'instar de certaines personnes qui peuvent se révéler plus égales que d'autres, certains croisements peuvent s'avérer plus problématiques que d'autres, je m'explique :

Interrogation surprise !
Problème !
Sortez vos cahiers !

Soit un Groupe de Sympathiques Randonneurs (que nous appellerons GSR pour simplifier) se dirigeant vers le sud au milieu d'une belle forêt de la région parisienne. Soit un Sympathique Coureur Nulenspore (appelons-le SCN pour compliquer) se trouvant sur le même chemin et se dirigeant vers le nord. Sachant que le groupe de randonneurs se situe actuellement à une distance D = 100 mètres du coureur ; que le dit coureur évolue à une vitesse stabilisée Vscn = 12 km/h parce qu'aujourd'hui c'est son entraînement à allure marathon et qu'il n'est pas question de ralentir, jamais de la vie, ça va pas la tête ? ; que les randonneurs ont atteint leur vitesse de croisière à savoir Vgsr = 5 km/h et qu'ils font eux aussi un entraînement intensif qui consiste à prendre toute la largeur du chemin en parlant fort ; de combien de temps disposent d'une part le coureur, et d'autre part les randonneurs pour s'apercevoir de la présence d'un corps étranger droit devant et donc changer de trajectoire, de vitesse, de configuration, de crèmerie, voire de fringues et éviter une collision ? On ne va pas laisser une telle catastrophe se produire sans réagir, il faut changer quelque chose, on n'est pas des bêtes.

C'est tout moi, ça, j'écris sans réfléchir et après avoir bêtement énoncé ce bon vieux problème de maths de CM2 année 1947, je me retrouve dans l'obligation de le résoudre. Je me console en me disant que ça aurait pu être pire : une baignoire poreuse remplie d'eau qui s'évapore aurait pu croiser un RER A lancé à vitesse maximum (9 km/h, donc), retardé 12 minutes 14 secondes par un incident technique en gare de Nanterre Préfecture et 8 minutes 37 secondes par un signal d'alarme en gare de Sartrouville, et donc sur le réseau SNCF comme la RATP vous le fera remarquer de façon très subtile. Contrairement à la rencontre entre un train et une baignoire, assez rare il est vrai, la rencontre entre un coureur et un groupe de randonneurs est fréquente, très fréquente, trop fréquente même ; et bizarrement pose toujours problème, vous pouvez me croire.

A propos de problème, assez discuté, prenez vos crayons !
Vous avez trois minutes !
Et pas le droit aux calculettes !

Voyons, je fais bien tout comme on m'a appris mais je ne pose rien parce que ce n'est pas mon style et je ne retiens rien parce que ce n'est pas mon genre. Euh, la règle de trois, c'est comment déjà ? N'oublions pas les virgules...

Je l'ai ! Le coureur et les randonneurs disposent d'environ 21 secondes 17 centièmes pour réagir avant la collision. C'est maintenant mathématiquement prouvé : on est large. Même le Titanic mettrait moins de 21 secondes 17 centièmes pour se pousser de 50 centimètres sur la droite. Alors pourquoi, dans ce cas, le pauvre coureur se trouve-t-il toujours contraint soit de s'arrêter et de se mettre de côté pour laisser passer la troupe, soit de continuer bêtement à la même vitesse sur le bas-côté dans les ronces et les orties en levant bien haut les pieds pour éviter la gamelle sans pour autant éviter le ridicule ? Vous l'avez peut-être remarqué : contrairement au troupeau de sangliers qui se disperse violemment à votre approche en faisant un barouf de tous les diables, le troupeau de randonneurs continue sa course de façon inéluctable, sans changer de direction, en rang par trois, les yeux dans le vague, en donnant l'impression de ne pas vous avoir vu. Vous êtes soudain devenu un SCNT : un Sympathique Coureur Nulenspore Transparent.

Personnellement, je trouve ça un peu vexant.

Dans les années 1990, le jeu "Oh No ! More Lemmings" vous permettait de prendre grand soin de plusieurs dizaines de petits personnages rigolos à cheveux verts qui gambadaient dans tous les sens sur votre écran. Cette activité était plutôt difficile car ces charmants petits humanoïdes totalement dépourvus de cerveau comptaient beaucoup sur le vôtre pour ne pas être réduits en bouillie. La principale caractéristique du Lemming étant son manque total de méfiance, il avançait gaiement droit devant lui jusqu'à ce qu'il rencontre, souvent de façon brutale et sanglante, un mur, un trou, un précipice de 19 étages, une rangée de couteaux, un marteau pilon ou un hachoir à viande. A part un mur ou un autre Lemming transformé en bloqueur, rien ne pouvait obliger l'un de ces petits punks à changer de direction, pas même un Sympathique Coureur Nulenspore très motivé.

On va encore dire que j'exagère, mais je suis certain que vous aurez une petite pensée pour moi quand vous croiserez un groupe de Lemmings dans votre forêt préférée. En ce qui me concerne, j'ai décidé de me transformer en bloqueur la prochaine fois, rien que pour voir ce qui va se passer, ça peut être assez drôle, je crois.

Allez, c'est assez pour aujourd'hui, comment termine-t-on une partie de Lemmings, déjà ?
Ah oui c'est vrai, j'avais complètement oublié.
C'est comme dans les films d'action américains : on ne peut pas toujours sauver tout le monde.
Allez, John, on secoue très fort la tête. 5.4.3.2.1.

Rideau...


mercredi 4 avril 2012

Aujourd’hui, John a gagné deux courses

Je tiens une forme éblouissante et la vieille machine fonctionne à merveille. Mon fidèle GPS m'indique que j’ai bouclé les 9 premiers kilomètres de cette course en 29 minutes, soit un bon 18,6 km/h de moyenne ; je survole le sol. Un dernier virage à gauche et c’est la longue ligne droite qui va m’amener tranquillement jusque la ligne d’arrivée. Je profite du virage pour risquer un rapide  coup d’œil en arrière : mon poursuivant est assez loin, tout en bas du petit raidillon, et pour l’instant je n’ai rien à craindre, j’ai au moins 30 secondes d’avance et plus qu’un petit kilomètre à parcourir : normalement c’est du tout cuit. Pour assurer le coup, j’accélère quand même un peu l’allure avec une facilité qui me laisse pantois. Mais qu’est-ce que j’ai mangé ce matin ? C’est certainement l'effet du verre de calva que j’ai pris hier soir, d’après certains auteurs de bande dessinée le calva serait une véritable potion magique. Aujourd’hui c’est mon jour, je suis touché par la grâce, béni des dieux, je suis protégé par le Messie Cosmoplanétaire en personne et je vais venger tous les Nulenspores de la planète, ils vont m’acclamer, je vais devenir leur roi.

Ma foulée aérienne de marathonien d’Afrique de l’Est me rapproche inexorablement de mon but ultime, là-bas, tout au fond : une jolie arche en plastique entièrement  gonflée à la bouche exhibe fièrement ses publicités à la gloire d’une boisson miracle à base d’extrait de venin de mamba noir, de corne de rhinocéros blanc, de sperme de baleine bleue, de salive de mygale, d’ hypothalamus de babouin cynocéphale et surtout, ingrédient miracle, de taurine.

Tout ça n’est pas aussi efficace qu’un bon calva, j’en suis la preuve vivante.

De chaque côté de l’arche, deux charmants bambins d’une dizaine d’années tiennent une banderole à la gloire de cette magnifique course de 10 kilomètres mondialement connue dans toute la région. J’exulte devant cette préparation minutieuse réalisée uniquement pour moi mais comme je suis bien élevé, j’exulte très discrètement car dans la vie il faut éviter de trop se la raconter. Le speaker hurle mon nom, la foule en délire m’encourage en tendant ses mains de chaque côté de l’arrivée, je zigzague avec classe d’une barrière à l’autre pour que chacun puisse avoir la chance de toucher mon auguste personne et je passe la ligne en levant les bras comme des millions de champions avant moi.

32 minutes : c’est vraiment beaucoup mieux que d’habitude, je suis vraiment très fier de moi. Une voix dans mon oreille me dit « Mais qu’est-ce qui t’arrive encore, pourquoi tu t’agites comme ça ? » et…

…je me réveille.

Merde.

Après avoir vaguement repris mes esprits, je tente d’expliquer à ma douce et tendre que c’est assez difficile de courir en position horizontale dans 1,5 m² mais je finis par renoncer : c’est un peu comme si je tentais de parler avec une bouche pleine de purée et anesthésiée par un dentiste à la main lourde adepte du « chez moi, personne n’a jamais eu mal ». Alors je laisse tomber. Pour la petite histoire je tiens à préciser, car il faut toujours être précis, que notre lit est réellement constitué de deux zones égales de 1,5 m² séparées par une zone neutre dite « démilitarisée » de 0,2 m² qu’il est autorisé d’annexer conjointement, mais seulement après accord des deux protagonistes. Je songe vaguement avant de me rendormir que ça ne doit pas être complètement normal de faire des rêves aussi bizarres et qu’un rendez-vous chez le psy s’impose. Heureusement, j’oublie cette idée très vite et il n’en restera rien au petit matin. Heureusement.

Au petit matin, le même justement, le souvenir de ce rêve profondément irréaliste est encore bien présent dans ma mémoire et me confirme, d’une part, que ce satané alcool de pomme devait était frelaté, et d’autre part que la petite course de 10 kilomètres qui va avoir lieu ce matin dans la forêt toute proche -  « ma forêt » - est beaucoup plus importante à mes yeux que je ne l’imaginais.

Lorsque je descends l’escalier pour rejoindre la cuisine et prendre mon petit déjeuner je me rends compte qu’il n’y a plus rien d’aérien dans ma démarche prudente de presque-vieux qui se réveille et que mes articulations ne sont pas aussi souples que prévu. La vraie vie a assez facilement repris le dessus et j’ai un peu mal partout : je n’ai pas du tout de mal à localiser la jonction entre mon bassin et mon col du fémur gauche, et mon tendon d’Achille droit me signale qu’il est, lui aussi, toujours bien présent. Je vais pourtant devoir me mettre en condition assez rapidement car j’ai décidé de battre ce matin un vieux record qui me résiste assez facilement depuis de nombreuses années : j’ai nommé le célèbre « faire 10 kilomètres en moins de 42’51’’ ce qui mathématiquement parlant nous donne une moyenne honorable de 14 km/h ». Un vrai défi pour moi, même s’il n’a pas grand-chose à voir avec l’allure de mobylette du rêve sus-raconté.

Un grand café, trois tartines, un habillage façon défilé de mode, un échauffement prudent, un départ en douceur, 3 heures et 9 km plus tard, je me retrouve dans le fameux petit raidillon qui marque le début du dernier kilomètre de course et j’ai comme un léger sentiment de déjà-vu. Les indications de mon toujours aussi fidèle GPS ne sont pas tout à fait les mêmes que dans mon rêve mais pour l’instant je tiens mon objectif avec un joli 14,2 km/h de moyenne, à vue de nez je dois être dans les 50 premiers et  je suis content de moi : normalement c’est du tout cuit. Depuis quelques kilomètres des encouragements étranges parlant de « podium » et de « première place » fusent du bord de la piste et je me suis demandé dans un premier temps si certains spectateurs ne cultivaient pas autre chose que des radis sur leur balcon ou si, comme dans un certain film incompréhensible vu dernièrement, je n’étais pas en train de rêver que je rêvais que je rêvais que je rêvais ce qui est tout de même, admettons-le, peu courant et assez compliqué. J'ai également pensé à un classement spécial pour les Nulenspores qui, à cette vitesse, aurait pu me fournir l'occasion de faire le premier podium de ma carrière.


En fait, tout le monde encourage Laura qui, quelques mètres devant moi, avance courageusement vers une très belle place de « première féminine au classement général ». Je ne connais pas personnellement Laura mais je connais très bien son prénom depuis le « allez Laura, tu vas gagner » du 8ème kilomètre, vu que je suis doté d'un fabuleux esprit de déduction.

Dernier virage serré à gauche, j’en profite pour risquer un rapide  coup d’œil en arrière pour faire comme dans mon rêve et ce que je vois me remplit d’effroi : la deuxième féminine est tout près, pas plus de 30 mètres, solidement calée dans la foulée de son lièvre personnel qui me semble plutôt en forme. [A la relecture, je me rends compte que « remplit d’effroi » c’est peut-être un peu théâtral et  exagéré, et je souhaite le remplacer par « m’interpelle quelque peu », ou plutôt quelque chose entre les deux. Mais le mal est fait : vous l’avez déjà lu (NDJ)]  Je trouve cette situation un peu injuste pour Laura qui a mené cette course toute seule en tête alors je pousse un peu la mécanique et lance en la dépassant :  « Allez Laura, plus qu’un kilomètre, c’est tout plat, il faut accélérer maintenant ».

Laura semble étonnée que je connaisse son prénom mais elle se retourne, comprend le message, et s’exécute sans réfléchir car si elle réfléchissait trop elle se dirait probablement qu’elle n’en a  plus la force, de s'exécuter.

Nos foulées se synchronisent, notre vitesse augmente progressivement et ce n'est pas désagréable du tout, bien que ce soit très inconfortable. Les notions de "souffrance confortable" et "d'inconfort agréable" peuvent paraître un peu étranges mais elles sont bien connues des sportifs qui pratiquent l'endurance. 15 km/h, 15,5 km/h, 16 km/h, nous sommes embarqués tous les deux dans un final de tous les diables, notre respiration commence à être rapide, beaucoup trop rapide et bruyante, beaucoup trop bruyante. Une drôle d’idée me passe par la tête : quelqu'un qui écouterait la bande son n’aurait aucun doute sur l’activité qui est en train de se dérouler.

Il n’y a pourtant rien d’érotique là-dedans.
Quoique.
[Couak?]

100 m plus loin, sous l’arche, deux enfants tiennent la même banderole que dans mon rêve et bien qu'elle ne soit pas pour moi, j'exulte quand même discrètement. Quelques mètres avant l’arrivée je m’arrête de courir pour terminer en marchant et regarder tranquillement Laura passer la ligne d’arrivée en levant les bras comme des millions de championnes avant elle. Puis elle fait demi-tour et me fait sans prévenir une énorme bise. Apercevant du coin de l'oeil l'air intrigué de ma femme, je me dis tout à coup qu'il va probablement y avoir des explications à donner, mais que ça devrait bien se passer car il ne peut pas y avoir de prises de tête aujourd'hui.

Car aujourd'hui, John a gagné deux courses.


Il m’est absolument impossible de terminer ce texte sans décerner la palme d'or de la remarque la plus stupide à l’un de mes collègues de bureau pour son pathétique :  « Tu es arrivé après une fille ? »
J'ai répondu : « Oui, et j’ai aimé ça »
Je ne pense pas qu'il ait compris.
Je n'ai pas eu envie de lui expliquer.

mercredi 25 janvier 2012

Nulenspore, une définition

« j’aime bien ton blog monsieur John j’ai 11 ans et moi aussi on se moque de moi à l’école je suis nul en sport mais pourquoi tu écris nulenspore comme ça »
Message de "Anonyme", 20 Janvier 2012.

Cher Anonyme,
Il y a plusieurs raisons à ça.
Tout d'abord, je trouve que "un nulenspore", « une nulenspore » et « des nulenspores », ça sonne mieux que "un nul en sport",  « une nulle en sport » et « des nuls en sport », c’est juste une question de goût. Ensuite, le fait d’inventer un nouveau mot me permet, d’une part, de me sentir plus important (vous vous rendez compte les gars ? J’ai créé un mot !!! Comment je suis trop fort !), et d’autre part de faciliter la recherche dans Google des pages qui parlent de mon blog, parce que déjà qu’il n’y en a pas beaucoup alors si en plus j’ai du mal à les trouver…

Mais est-ce vraiment un nouveau mot ?
Vérifions dans la Grande Encyclopédie Larousse de l'année 2049.


Nul (adjectif) :
Qui n’existe pas, qui se réduit à rien, qui égale zéro.

Sport (nom masculin) :
(de l'ancien français desport, amusement)
- Activité physique visant à améliorer sa condition physique.
- Ensemble des exercices physiques se présentant sous forme de jeux individuels ou collectifs, donnant généralement lieu à compétition, pratiqués en observant certaines règles précises.

Spore (nom féminin) :
- Organe de dispersion et de multiplication caractéristique du règne végétal, et constitué par une très petite diaspore, aux cellules généralement haploïdes, et très souvent unicellulaire.
- Élément de résistance de certaines bactéries ou élément reproducteur de certains organismes inférieurs, susceptible de se disséminer.

Nul en sport, Nul-en-sport, Nulle en sport, Nulle-en-sport, Nulensport :
Voir Nulenspore.

Nulenspore (nom) :
Se dit d’une personne dont la pratique d’une activité sportive détruit le capital confiance au lieu de le renforcer. Signifie littéralement « petite graine de nul », « nul en devenir ».

Orthographié « Nul-en-sport » ou « Nulensport » jusque la fin du 20ème siècle, ce néologisme créé par un bloggeur du nom de John Di (probablement un pseudonyme) a trouvé sa forme définitive en 2010. Rapidement tombé en désuétude du fait du manque de talent de son auteur, le terme a fait une réapparition très remarquée dans les textes de loi lors de la grande réforme du système éducatif de 2037. Il est à noter que c’est suite à la lecture d’un des articles de ce blog que le célèbre neurologue Juan Romano Chucalescu, lui-même ancien Nulenspore, inventa en 2034 le couragemètre positronique à double mesure qui est encore utilisé de nos jours par l’Education Nationale pour noter les résultats sportifs.


Tu vois que ça existe comme mot, Nulenspore. Tant mieux car on est très nombreux dans le monde et on a largement mérité le droit d'avoir un nom de groupe à nous.

Cher Anonyme,
Je te souhaite officiellement la bienvenue dans la Grande Communauté des Nulenspores.
Tu n'es pas seul, et tu n'es pas nul.

John.